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2 juillet 2006 7 02 /07 /juillet /2006 16:50

Du grec paradeigma qui signifie exemple, modèle. Longtemps réservé à la grammaire pour désigner un verbe servant de modèle pour une conjugaison. Les différentes formes verbales de « avoir », « être », « aimer », « finir » sont des paradigmes ou modèles de la conjugaison française. Ils sont analogues aux constantes physiques qui caractérisent notre univers, d’où l’extension du sens à la modélisation, aux typologies, systèmes et structures. La théorie des quanta dont certains paradoxes sont élucidé par l’existence d’autres univers a donné au paradigme le sens de constantes définissant ces différents espaces. Le paradigme mental définit le modèle de penser d’une population donnée. Il en est de même pour l’espace religieux. Quant à la dimension mystique, elle ne se réfère à aucun paradigme et peut donc accéder à toutes les dimensions. D’une manière générale il est difficile de changer de paradigme car cela équivaut à changer d’univers. L’homme conditionné n’aime pas se détacher de ses paradigmes, ce qui l’empêche de découvrir le monde. Sortir de notre univers paradigmatique a le même sens que le terme libération selon la philosophie Orientale.

Un alchimiste ne saurait œuvrer correctement au laboratoire s’il est prisonnier de certains paradigmes qu’il a acquis sur les bancs des écoles ou d’un centre initiatique. Il lui faut donc apprendre à désapprendre. Ceux qui refusent cette démarche et restent attachés à des paradigmes religieux (dogmes ou spiritualité sirupeuse ou « l’amour » est à toutes les sauces), scientifiques (esprit rationaliste étriqué, qui raisonne à l’infini), initiatique (symboles et concepts pré définis qui agissent comme des soporifiques alors qu’on s’imagine être un sage) ne sauraient réussir d’une quelconque manière.

Selon les vieux maîtres, l’apprenti alchimiste doit donc assimiler progressivement l’art de reconnaître l’immuable dans son silence intérieur et en être tributaire. Ainsi s’éloigne l’égocentrisme parfois trompeur de la seule imagination que les anciens appelaient la « folle du logis ». En alchimie, la lucidité est une carte maîtresse. Elle n’exclut pas la passion qui est un moteur nécessaire, ni l’Amour à condition qu’il soit vécu (et uniquement vécu !) dans la discrétion excluant tout discours à son propos le séparant ainsi de son aspect codifié par les spiritualistes de tout poils, afin de le sortir d’un paradigme artificiel galvaudé et l’ouvrir réellement à l’humain et… au-delà de l’humain.

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21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 06:34

 Mystique non théorique ou bavarde, reposant sur des faits. La mystique est universelle. Cependant en occident elle est inséparable du christianisme.

Depuis le XVIIIe siècle, à la faveur du mouvement occultiste, s’est amplifiée une « mystique sauvage », qui est le refuge de personnages chevelus aux yeux d’illuminés qui parlent d’amour jusqu’à l’écœurement. Ces marginaux cultivent l’exotisme et souvent se doguent. Ce genre d’individu est totalement étranger à la mystique fondamentale.

La pratique de la mystique exige de conserver le plein usage de la raison autant que de son intuition tout en gardant une grande prudence face aux manifestations paranormales. Saint Jean de la Croix conseille avec sagesse, tout comme le fera quelques années plus tard le religieux et exorciste bordelais Surin, de ne pas se laisser piéger par l’aspect extraordinaire des manifestations qualifiées aujourd’hui de phénomènes paranormaux. Il y aurait là le piège de l’illusion.

L’illusion guette en permanence les femmes et les hommes en quête de sagesse. L’alchimiste pratiquant l’alchimie interne ou manipulant dans son laboratoire n’échappe pas à ce risque, mais il possède un garde fou que beaucoup de spiritualistes souhaiteraient avoir et qui est l’une des raisons de l’alchimie pratique. Le grand œuvre s’appelle le miroir de l’art car il est le reflet de notre vérité. Si, par exemple, le grand œuvre ne parvient pas à dépasser l’œuvre au noir, c’est que le praticien patauge encore dans des problèmes d’ordre psychologiques ou spirituels qui bloquent autant sa propre progression que celle de la matière qu’il manipule. La mystique fondamentale n’élabore pas de concepts ni de raisonnements philosophiques ou rationalistes. Elle découvre spontanément le mystère initial de la vie sans avoir besoins de vapeurs d’encens, d’alcool ou de cannabis.

 

 

 

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13 juin 2006 2 13 /06 /juin /2006 16:52

VAN VOGT Alfred Elton (1912 – 2000)

 

Il peut paraître étrange qu’un auteur de science-fiction figure dans un article consacré à l’alchimie.

 

Mais, à la lecture de cet auteur, un historien de l’hermétisme découvre rapidement sa connivence avec l’alchimie. Il est indéniable que la science-fiction américaine et mondiale est redevable au Canadien Van Vogt de beaucoup plus de reconnaissance qu’elle le suppose. En transmettant un double message : celui du bon romancier et celui subliminal, substrat des  connaissances de l’univers.  Cela, seul notre encéphale cérébral droit peut le saisir d’une manière informelle mais tout de même réelle. Il est incontestable que c’est un bon auteur qui fit, durant les années 50 et 60, les plus beaux jours de l’âge d’or de la science-fiction, mais il est beaucoup plus que cela dira l’alchimiste qui se réjouit qu’un écrivain ait pu côtoyer d’aussi pré la réalité, dans lequel il évolue. Sachant que cette réalité est difficilement formulable par des mots, puisque le cerveau droit est généralement incapable d’exprimer ses trésors de connaissances par la parole ou l’écrit.

Considérée dans l’absolu, hors de tout style et de toute époque, l’œuvre de A.E. Van Vogt est comparable à celle des contes de Charles Perrault (1628-1703) dont la dimension alchimique est incontestable pour la totalité des exégètes avertis.

Il est fort probable que cet auteur doit la richesse de ses idées aux connaissances de l’un des habitants de la ville de Los Angele, où il s’installe en 1944. Il est normal qu’il ait rencontré un adepte en Californie car ce pays possède un climat propice à la pratique de l’Art Royal, si proche de celui des côtes méditerranéennes qui vit naître l’alchimie pour la raison essentielle qu’il en favorise la pratique. Cette métropole, carrefour de toutes sortes de religions, de sciences et autres cultes, fera connaître à Van Vogt certains concepts essentiels de l’alchimie interne* si bien formulés par la théorie d’Alfred Korzybsky sur la pensée non-aristotéliciennes et la sémantique générale. A.E. Van Vogt la plaça au cœur du cycle du non-A qui eut un immense succès, de même il situa les données hermétiques issues de l’expérience au laboratoire dans le cycle de Linn. Par ailleurs l’intrigue de l’ouvrage La faune de l’espace, écrit en 1952, plonge au cœur du laboratoire alchimique. Ce seul ouvrage suffirait amplement à désigner l’auteur comme un romancier très informé sur l’alchimie. Nous conseillons dont à tous les fils de sciences et à ceux qui aiment lire de ne pas ignorer cet auteur, même s’il est considéré de nos jours par certains comme un peu « rétro ». L’alchimie, que les adeptes dégusteront, a rendu son œuvre intemporelle à l’image des contes de Perrault dont nous venons de parler. Il a certainement été sagement et discrètement conseillé, et ce qui lui fut révélé sous le soleil californien était difficile à exprimer. Il y est parvenu brillement, c’est pour cela qu’il se disait technicien de l’écriture, et c’est la raison pour laquelle nous lui en somme profondément reconnaissant.

 

Clane est le héro des deux ouvrages, L’empire de l’atome (1956)  et Le sorcier de Linn (1962). Issu d’une famille princière mais homme au physique ingrat, car atteint à sa naissance par des radiations radioactives mutagènes. Cependant son intelligence est des plus incisives et lui permet de déjouer les complots les plus machiavéliques visant à l’éliminer des prétendants à la couronne. Il est vrai que le milieu patricien dont il fait partie est gangrené par des mœurs proches de celle de l’empire romain ou l’assassinat est une pratique courante.

Mais ce qui caractérise cet homme au physique « inexistant » c’est l’extraordinaire dimension de sa compassion, en totale opposition au milieu dans lequel il évolue. Il était de pratique courante que le chef ennemi vaincu soit empalé et meure dans d’atroces souffrances. Lui l’épargnera et finira même par en faire un ami. C’est là une des valeurs fondamentales de l’alchimie interne. Et l’ouvrage montre combien la philosophie alchimique caractérisée par la la patience, la bonté, l’authenticité, la compassion et la bienveillance s’opposent au monde « ordinaire » dans lequel il évolue et hélas nous aussi nous évoluons de nos jours.

L’ennemi qu’il épargne est le chef des « barbare » qui s’appelle Czinczar, nom qui invite à supprimer, comme l’aurait fait dans son petit langage un certain Jonathan Swift, les redondances des lettres C et Z, le réduisant ainsi à « in ar », ce qui signifie dans l’art. Or l’alchimie s’appelle l’Art magna ou grand Art (d’où le nom d’artistes donné aux alchimistes) ce que représente bien ce grand colosse avec lequel Clane négocie tout au long des deux livres.

Czinczar est un double personnage, il représente à la foi son conseiller « es alchimie » oeuvrant sous le soleil californien et l’opposé de Clane dont le raisonnement rationnel est limité par le fait même que cette manière de penser repose uniquement sur l’encéphale cérébral gauche, siège de 10% seulement de nos capacités intellectuelles. En d’autres termes nous sommes tous des Czinczar, bien sympathique mais limités. A nous de savoir sortir de ce labyrinthe qui résonne si nous souhaitons devenir très réellement des homos sapiens et savoir enfin ce que signifie l’univers.

Mais l’essentiel des romans repose sur une étrange sphère qui permet au héro de dominer les ennemis de la Terre. Nous citons ici le passage le plus significatif que l’on peut lire au dernier chapitre (chapitre 24) p.302-304 de L’empire de l’atome[1] :

« De quoi est faite cette boule, par tous vos dieux ?

Elle contient l’univers sidéral tout entier.

Un univers… quoi ? demanda-t-il enfin.

Lorsque vous l’examinerez à travers un tube, expliqua Clane patiemment, vous apercevrez des étoiles. C’est comme une fenêtre ouverte sur l’espace – à ceci près que ce n’est pas une fenêtre. Mais l’univers lui-même.

Le chef barbare montra un visage stupéfait.

L’univers où nous vivons ? demanda-t-il.

Clane hocha la tête sans faire de commentaires. Il ne lui avait pas été facile d’appréhender un concept aussi vaste, même avec l’aide des explications qu’il avait découvertes.

Czinczar secoua la tête.

Vous voulez dire que la Terre se trouve là-dedans ?

Il montrait la sphère lumineuse.

C’est un concept quadridimensionnel, dit Clane, toujours patient.

Il voyait que l’homme avait du mal à le suivre. Ce n’était pas le moment de pousser davantage l’explication.

Le barbare posa sur lui un regard scrutateur :

Comment peut-on introduire un objet de grande taille dans un autre plus petit ?

Le ton de sa voix indiquait qu’il demandait une explication logique.

Clane haussa les épaules.

Lorsque les dimensions des objets ne sont plus qu’un point illusoire, le problème cesse d’exister.

Czinczar fronça les sourcils et se redressa.

Je pensais, dit-il, qu’au point où se trouvent nos relations, vous ne me diriez rien d’autre que la vérité. Évidemment, vous n’avez pas l’intention de me révéler le secret de votre arme. Et bien entendu, je rejette cette explication fantaisiste.

Clane secoua la tête mais n’ajouta mot. Il avait fourni à son adversaire la seule explication dont il disposait. Il comprenait d’ailleurs le scepticisme du barbare. Il s’était heurté à son splendide réalisme. Ce n’était d’ailleurs que petit à petit qu’il avait lui-même pu concevoir l’idée que la matière et l’énergie étaient différente de ce que la perception de ses organes sensoriels lui permettait d’entrevoir. »

 

Cette curieuse sphère contenant l’univers n’est pas étrangère à l’hermétisme. C’est ainsi que l’historien de l’alchimie Serge Hutin rapporte à la page 45 de son Histoire de l’alchimie[2] :

 

« L’alchimiste se construit une sorte de véritable modèle réduit animé de la création, avec reproduction sur ce globe en miniature du jeu même des cycles solaires, lunaires et planétaire qui régissent la Terre. L’alchimiste Canceliet nous racontait ainsi comment, une nuit, il vit se reproduire sous ses yeux, en petit, tout le déroulement de l’éclipse de lune qui se produisait dans le même temps sur la voûte céleste. »

 

La phase – se situant au début du Grand Œuvre et donc au début de l’opération de Solve, qui permet d’élaborer ce microcosme – fut appelée par les adeptes la mondification, ce qui se passe de commentaire. Fulcanelli décrit d’ailleurs ce stade initial avec précision :

 

« Quand vous percevrez dans le vaisseau un bruit analogue à celui de l’eau en ébullition, – grondement sourd de la terre dont le feu déchire les entrailles, – soyez prêt à lutter et conservez votre sang-froid[3]. Vous remarquerez des fumées et des flammes bleues, vertes et violettes, accompagnant une série de détonations précipitées…

L’effervescence passée et le calme rétabli, vous pourrez jouir d’un magnifique spectacle. Sur une mer de feu, des îlots solides se forment, surnagent, animés de mouvements lents, prennent et quittent une infinité de vives couleurs ; leur surface se boursoufle, crève au centre et les fait ressembler à de minuscules volcans. Ils disparaissent ensuite pour laisser place à de jolies billes vertes, transparentes, qui tournent rapidement sur elles-mêmes, roulent, se heurtent et semblent se pourchasser, au milieu des flammes multicolores, des reflets irisés du bain incandescent.

Sachons prévoir l’heure où les astres formeront, dans le ciel des fixes, l’aspect le plus favorable. Car ils se reflèteront dans ce miroir divin qu’est notre pierre et y fixeront leur empreinte. »[4]

 

Toujours en ses Demeures Philosophales,(idem supra p. 255) Fulcaneli donne les raisons de cette étonnantes réalisation de l’univers en miniature :

 

« C’est que l’alchimiste, dans son patient travail, doit être le scrupuleux imitateur de la nature, le singe de la création, suivant l’expression génine de plusieurs maîtres. Guidé par l’analogie, il réalise en petit, avec ses faibles moyens et dans un domaine restreint, ce que Dieu fit en grand dans l’univers cosmique. Ici, l’immense ; là, le minuscule. À ces deux extrémités, même pensée, même effort, volonté semblable en sa relativité. Dieu fait tout de rien : il crée. L’homme prend une parcelle de ce tout et la multiplie : il prolonge et continue. Ainsi le microcosme amplifie le macrocosme. Tel est le but, sa raison d’être ; telle nous paraît être sa véritable mission terrestre et la cause de son propre salut. En haut, Dieu ; en bas, l’homme. Entre le créateur immortel et sa créature périssable, toute la Nature crée. Cherchez : vous ne trouverez rien de plus, ni ne découvrirez rien de moins, que l’Auteur du premier effort, relié à la masse des bénéficiaires de l’exemple divin, soumis à la même volonté impérieuse d’activité constante, d’éternel labeur.

Tous les auteurs classiques sont unanimes à reconnaître que le Grand Œuvre est un abrégé, réduit aux proportions et aux possibilités humaines, de l’Ouvrage divin. » (idem supra p. 255-256)

 

Clane parvient à sauver la terre en agissant sur la sphère d’une manière précise afin de guérir la terre de cette peste que sont les Riss apparemment invincibles. Il va éperonner les villes ennemies avec une fine aiguille qu’il fait pénétrer dans la sphère en suivant l’opération sur un écran :

 

« — L’étape suivante consistera, dit Clane, à stabiliser notre aiguille-poignard. Rendez-vous comte que, lorsqu’on utilise contre une terre de la taille d’un grain de sable une aiguille dont la pointe possède un diamètre d’un dixième de millionième de millimètre, l’impact résultant prend des proportions d’une catastrophe. En conséquence, les instruments doivent être réglés minutieusement, afin que le coup porté soit d’une extrême précision ; voyez…

Sur l’écran, la cité de Denra se désintégra dans un nuage de poussière. Une partie de la montagne se trouvait entamée à une profondeur de quinze cents mètres, comme sous le coup d’un colossal marteau. »[5]

 

La possibilité de cette action est précisée sans ambiguïté par l’alchimiste-médecin maudit Paracelse :

 

« Car le médecin est semblable à un Olympien ; c’est un médecin qui tient le Ciel dans ses mains et dont les Arcanes sont les étoiles. »

Il poursuit :

« Il est possible de faire un autre ciel à l’homme. C’est pourquoi les Arcanes sont un Ciel puissant dans la main du médecin. »

« Comprenez enfin que l’astre supérieur et l’astre inférieur sont une même chose nullement séparés. »

 

 

Ainsi, grâce à la sphère[6] qui fait de l’alchimiste un olympien il est possible de vaincre le destin et donc les maladies en opérant des « transplantations » planétaires. C’est-à-dire en changeant une planète en une autre.

 

Clane plante une aiguille dans une ville ennemie (maladie) pour la détruire réalisant ainsi une « guérison » par « transplantation ».

 

Ne nous étonnons donc pas de ces paroles mystérieuse de Paracelse qui pourraient féconder l’imagination de bien des auteurs de science-fiction :

 

« J’accomplirai d’avantage après ma mort, qu’avant : Théophraste continuera à batailler sans son corps. »

 

Nous pourrions relever dans ses deux livres d’autre concordance avec l’alchimie, mais il semble qu’avec La faune de l’espace nous pouvons lever les doutes sur l’existence d’une école Californienne d’alchimie qui inspira Van Vogt :

 

On peut dire que Van Vogt n’a pas eu le destin qu’il méritait. Il convient d’insister pour dire que certaines de ses œuvres ont été pour beaucoup de lecteurs, une découverte, un plaisir et une introduction au monde extraordinaire de la science-fiction. Pour d’autres, dont nous faisons partie, ce fut aussi le début d’une aventure personnelle fantastique sur les terres mystérieuses de cette ville d’Héliopolis où tous les alchimistes résident au-delà du temps.

 



[1] Éditions J’ai lu, N° 418, traduit de l’américain par Pierre Billon en 1967. Dépôt légal février 1985. ISBN : 2 – 277 – 12418 – 4.

[2] Éditions Marabout Université, Gérard & Vervier (Belgique) 1971.

[3] Évidemment, il ne s’agit pas ici uniquement de cet état de calme qui caractérise l’arrêt du feu lévogyre, mais aussi de l’art de plonger dans l’eau froide le liquide de couleur rouge pour éviter que sa température n’augmente trop.

[4] Les demeures philosophales, tome 1, p.278-280. Éditions J. J. Pauvert. Paris 1964.

[5] Le sorcier de Linn, p. 302, éditions J’ai lu , N° 419. Dépôt légal 2e trimestre 1979. ISBN 2 – 277 – 11419 – 7.

[6] Beaucoup de médecins partisans de Paracelse ignorant l’existence de la sphère universelle sont persuadés que le déterminisme astrologique peut se vaincre à l’aide de remèdes alchimiques. Ils pensent donc que la médecine hermétique est née de la synthèse de l’astrologie et de l’alchimie.

Soulignons enfin que c’est grâce à cette sphère que prit naissance la Théorie des correspondances qu’illustre la Table d’émeraude en disant « Ce qui est en bas (la sphère) est comme ce qui est en haut… »

ATTENTION, cet article est protégé car intégré à l'ouvrage L'alchimie expliquée par son langage.

 

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17 mai 2006 3 17 /05 /mai /2006 09:08

Face aux neurosciences, il devient nécessaire de reformuler l'évolution religieuse en réfutant le dogmatisme sceptique se suffisant de son ignorance et de ses a priori.

La possibilité de penser ensemble le « Catholicisme » est l'essentiel. Bien que tout soit forcément "discutable" en ces matières, elle me paraît indispensable pour ouvrir une discussion actuellement inexistante, mais qui est inévitable devant l’actualité. Ici, le rejet méprisant et silencieux n’est plus de mise car il sanctionne alors un intégrime qui pourrait devenir dangereux. Nous formulons un appel à restaurer la fonction linguistique et « mystique » dans sa dimension religieuse. Prenons conscience (comme le disait le structuralisme) que nous devons mettre sur pied une métanoia particulière, de la structure de notre partie inconsciente afin de la modifier. Ce programme n’a jamais été mené à bien.

 La remise en cause sérieuse du christianisme exige de montrer sur quoi il s'appuie et ce qu'il a recouvert.

 Ce qui frappe dans l'étude de l'Antiquité, c'est qu'une grande différence de figurations, de préceptes, de civilisation, ne s'opposait pas à une grande unité de pensée des prêtres ou des sages, contacts réciproques et traductions des mythes pour aboutir, à l'époque hellénistique, au syncrétisme des religions d'Orient et d'Occident (on pourrait dire la même chose pour l'époque actuelle dominée par des monothéismes à la fois très ressemblants et attachés à leurs divergences.) 

 La dernière avancée de la physique et des neurosciences permet d’appliquer certaines connaissances à la spiritualité chrétienne. Si les théories du Chaos et celle des Cordes, ainsi que les objets Fractals permettent une représentation approximative du réel le plus quotidien, la théorie des catastrophes réussit à offrir un modèle général intelligibile qui pourrait bien permettre l'unification de la science en remettant à l’honneur le principe d’analogie. La biologie y gagne beaucoup d'intelligibilité contre la poussée réductionniste que manifestent certains neurologues ou généticiens. Ce sont les évolutions récentes des neurosciences qui permettent d’obtenir des résultats considérables.

 

 

(Article en cours de rédaction)

 

 

 

 

 

 

 

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17 mai 2006 3 17 /05 /mai /2006 06:09

Parler d'alchimie sur Internet est difficile. On peut certes échanger des « recettes de cuisine », mais comment parler de cette partie de l'alchimie, trop souvent minimisé, qu'est l'alchimie interne ?
pour être sincère, je ne sais par où commencer tellement le sujet est immense. J'ai choisi d'adopter la forme d'un dialogue.
Tous ceux qui liront ces lignes sont donc invités à poser des questions.

Question : Vous allez parler d'alchimie, qu'est-ce qui vous autorise à le faire? rien ne me dit que vous n'allez pas m'induire en erreur avec tous ceux qui vous écoutent.

Réponses : Rien, absolument rien, ne me donne une quelconque autorité. Le rôle que j'essaye de jouer de mon mieux est celui-ci de donner éventuellement quelques idées aux chercheurs. Soyons clairs, Je ne prétends pas être dépositaire de la vérité. je puis seulement vous dire, que j'ai reçu un double enseignement, pendant 10 ans, de la part de l'alchimiste Roger Caro. Le premier étant d'ordre spirituel, le second d'ordre « technique ». En alchimie on parle d'Oratoire et de Laboratoires, les deux vont de pair pour réussir les phases de fabrication de la pierre philosophale que l'on appelle Grand OEuvre. Je ne vous demande pas de me faire confiance, mais de glaner çà et là les choses qui pourraient vous intéresser. Par ailleurs, vous avez raison d'inciter les internautes à la prudence, car j'ai visité de nombreux sites sur l'alchimie qui me semblent dépourvue d'intérêt.

Question : Je suis très étonné que vous puissiez parler d'alchimie sur Internet. Il est de notoriété publique que la recherche alchimique est essentiellement individuelle et secrète.

Réponse : Vous avez tout à fait raison la recherche alchimique est une recherche individuelle. D'ailleurs il en est de même pour toutes les disciplines de cet ordre. Mais Internet a cette particularité de pouvoir alimenter la recherche personnelle. C'est pour cela que j'ai créé ce blog. Je voudrais tout de même signaler qu'en alchimie, comme en beaucoup de matière, l'individualisme fini par devenir un obstacle ! Cela est traduit, dans le christianisme, par cette expression : « nul ne se sauve jamais seul ! ».
L'alchimie n'est pas secrète. J'ai souvent enseigné, ou tenté d'enseigner, cette « matière » a des personnes qui se disaient intéressées. J'ai découvert au fil de mon expérience que beaucoup ne l'étaient pas réellement, car aussitôt que se présente un travail sérieux, ils abandonnent. Je dois spécifier que tout est fait pour que ce genre individus soit éloigné. Je sais que la paresse est la chose au monde la mieux partagé, mais en ce domaine la motivation est nécessaire. Soyez-en sur, Il existe très peu de motivation réelle, mais beaucoup de curiosité. Les individus qui ne peuvent être formés disent alors que l'alchimie et secrète.

Question: Si, comme vous le dite, l'alchimie n'est pas secrète, pourquoi les ouvrages d'alchimie sont-ils incompréhensibles si ce n'est pour dissimuler cette connaissance?

Réponse: Le rôle de la littérature alchimique n'est pas de décrire clairement les procédés employés par les alchimistes. Pour s'approcher de la compréhension d'un texte écrit, il est quelque lois à respecter. La première et de se placer dans le contexte historique. Mon instructeur, disaient qu'on ne pouvait pénétrer le sens d'un texte issu du Moyen Âge en pensant de la même manière qu'actuellement. Le but de ses ouvrages appelés à juste titre hermétique est d'attirer l'attention. Le contenu étant cohérent sous une apparence incohérente, il existe donc un code de décryptage ! Ce code est donné par ce que l'on appelle la cabale, qu'il ne faut pas confondre avec la kabale hébraïque. Alors, pourrez-vous dire, étudions les lois de la cabale ! Eh bien non cela ne peut se faire car ces lois ne peuvent être définies par une pensée discursive. C'est une tournure d'esprit, une intuition, qui doit s'acquérir. Pour cela, il faut approfondir le symbolisme, non pas d'une manière spéculative, mais en tenant compte de la phonétique et des étymologies grecques et latines.
(A suivre)

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  • : Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
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